vendredi 26 décembre 2008

Le système éducatif finlandais

Il y a quelques semaines, nous avons assisté à une conférence très intéressante sur le système éducatif finlandais. Etant déjà intrigués par la réussite économique, sociale et sociétale de la Finlande, nous voulions découvrir si la réputation du système éducatif finlandais était fondée.

Quelques principes de base :
- L'école est obligatoire pour tous les enfants âgés de 7 à 16, et ce depuis 1921 (rappelons que le pays a obtenu son indépendance en 1917)
- Les enfants âgés de moins de 6 ans ont la possibilité d'aller dans une école de type maternelle
- L'école est entièrement gratuite jusqu'à l'université (la cantine est également gratuite, les frais de transport peuvent être remboursés au-delà de 5 km de distance maison-école)
- Les objectifs en matière d'éducation sont fixés au niveau national (possibilité de télécharger la National Core Curriculum ici) mais les enseignants sont libres d'aborder les thèmes qu'ils souhaitent

Parcours scolaire obligatoire :
La Finlande a classé les différents niveaux scolaires obligatoires du niveau 1 au niveau 9 (ce qui est peut-être plus logique et plus simple que nos appelations).

- Du niveau 1 au niveau 6 :
Un seul professeur dispense l'intégralité des cours (14 thématiques/25 heures par semaine). Les élèves commencent l'apprentissage des langues étrangères dès le 3ème niveau : l'anglais et l'allemand sont les langues les plus populaires avec le suédois, quasi-obligatoire puisque seconde langue officielle du pays. Une deuxième langue est abordée au 5ème niveau (équivalent du CM2).
Concernant les langues étrangères, il est important de noter que les Finlandais excellent : chaque Finlandais maîtrise parfaitement l'anglais (même le clochard du coin ou le papy parlent anglais couramment), le suédois ainsi qu'une autre langue (allemand, russe, français... pas forcément les langues les plus faciles !). Ces facilités s'expliquent par le fait que les petits Finlandais sont immergés très tôt dans un système où tout concoure à la maîtrise des langues : leur enseignement commence tôt, au cinéma et à la télévision les films/téléfilms/interviews sont sous-titrés et non doublés (on a même vu Louis la brocante à la télé finlandaise !), certains cours universitaires sont dispensés en anglais (au choix des étudiants), etc. A savoir aussi : les petits Finlandais peuvent apprendre une nouvelle langue à chaque niveau et donc peuvent maîtriser jusquà 6 langues étrangères !

- Du niveau 7 au niveau 9 :
Chaque matière est enseignée par un professeur spécifique. Les élèves ont entre 32 et 35 heures de cours par semaine.

L'apprentissage des fondamentaux de la religion est obligatoire dans ce pays laïque majoritairement luthérien. Il n'y a pas de redoublement obligatoire ; les parents sont par contre libres de décider du redoublement de leur enfant s'ils le croient nécessaire.

Parcours scolaire non-obligatoire :

- Ecole secondaire :
L'admission au niveau secondaire est limitée et basée sur les notes obtenues précédemment (taux de réussite : 60 %). Les études secondaires durent de 2 à 4 ans et sont suivies d'un examen. Les élèves sont libres de choisir leur propre programme d'enseignement, qui doit être composé de cours obligatoires (entre 45 et 49), de cours de niveau avancé (10 au maximum), des cours appliqués (20 au maximum) comme le permis de conduire (!), etc.
L'examen final comporte 4 épreuves : langue maternelle (finnois ou suédois) puis 3 autres choisies par l'élève (langues étrangères, mathématiques, sciences sociales, etc.).

- Ecole professionnelle :
250 programmes sont proposés aux élèves n'allant pas à l'école secondaire. Les études durent 3 ans et 120 ECTS doivent être validés (20 concernant l'enseignement général, 80 pour l'enseignement optionnel et 20 pour l'apprentissage pratique en entreprise). Ces études sont totalement gratuites. Il est également possible de suivre les deux écoles secondaires ; le cursus dure alors 4 ans.

- Enseignement supérieur :
L'enseignement supérieur est dispensé à la fois dans des instituts polytechniques (conduisant à un diplôme de type bac+3) et dans des universités (Master, doctorat). Le rôle de l'enseignement supérieur est aussi de proposer des formations artistiques et scientifiques, mais également de préparer les étudiants à servir leur pays par leur savoir.
On distingue en Finlande 10 universités multidisciplinaires, 3 écoles d'économie/commerce/management, 3 universités technologiques (enseignement majoritairement scientifique) et 4 académies des arts. Tous ces établissements appartiennent à l'Etat.
L'accès à l'enseignement supérieur est limité (de 30 à 40 % des élèves vont dans des universités technologiques, de 15 à 20 % dans des universités multidisciplinaires). Cependant, les personnes ne pouvant accéder à l'enseignement supérieur ont la possibilité de suivre des cours dans des universités spéciales permettant ainsi à chacun d'accéder à la connaissance.

Voici deux liens vers un blog intéressant d'une expatriée française :
http://finlandssecrets.unblog.fr/2006/05/30/le-systeme-educatif-en-finlande/
http://finlandssecrets.unblog.fr/2007/11/27/le-systeme-educatif-finlandais-est-il-exportable/

Une petite citation pour conclure cet article : "Nous pensons que chaque enfant est un individu. Dans notre système, notre valeur de l'éducation, ce n'est pas noter ce que les élèves n'ont pas réussi mais par contre noter ce qu'ils ont bien fait.", Najat Ouakrim-Soivio directrice du Lycée franco-finlandais


mercredi 24 décembre 2008

"Hyvää Joulua Kaikille !" -Joulupukki *

Avant de partir faire sa tournée de distribution de cadeaux, le Père Noël (le vrai !) vous souhaite à toutes et à tous un Joyeux Noël. Les rédacteurs de ce blog s'associent à lui pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année ! A bientôt !

* "Joyeux Noël à Tous !" -Père Noël

dimanche 21 décembre 2008

L'Histoire du Père Noël

Le Père Noël existe depuis la nuit des temps; cependant, il a pris au cours des siècles différentes apparences. Le but de ce petit article est de revenir sur les différentes représentations du Père Noël.

En Europe, des mythes païens similaires à celui du Père Noël existait dès le XIIème siècle. Au Moyen-Age, l'Eglise catholique décide d'associer aux cultes païens des saints. C'est ainsi que Saint-Nicolas devient le patron des enfants.

Nicolas de Myre, évêque de Myre au 4ème siècle, a vécu en Asie mineure. Mort le 6 décembre 343, sa vie est entourée de légendes louant sa générosité. Saint Nicolas est l'un des saints les plus populaires en Grèce, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas mais aussi dans l'est de la France. La légende veut que Saint Nicolas distribue des cadeaux aux enfants sages. Saint Nicolas est associé également au Père Fouettard, vêtu de noir, qui dispute les petits garnements.

Peu à peu, le mythe de Saint Nicolas va être laïcisé: aux Pays-Bas, Saint Nicolas devient Sinter Klaas tandis qu'en Allemagne apparaît Weihnachtsmann. Parallèlement aux Etats-Unis, les descendants des immigrés hollandais reprennent les traditions liées à Sinter Klaas.

Le 23 décembre 1822, le pasteur américain Clement Clarke Moore publie un poème intitulé A visit from St Nicholas. Ce poème a joué un rôle très important dans l'évolution de la représentation du Père Noël.

Voici la traduction de ce poème (texte originel disponible ici)

Une visite de saint Nicolas

La nuit de Noël, dans toute la maison,
Nul être ne bougeait, pas même une souris ;
Les chaussettes pendaient, près de la cheminée,
Espérant la venue du bon Saint Nicolas ;

Les enfants se nichaient au creux des lits douillets,
Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits ;
Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet,
Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,

Quand de notre pelouse monta un tel fracas
Que je sautai du lit voir ce qui se passait,
Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair,
Repoussant les volets, relevant le châssis.

La lune qui jouait sur la neige récente
Donnait à chaque objet le lustre de midi,
Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut,
Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.

Un petit vieux gaillard les menait prestement,
Je reconnus saint Nick dès le premier moment.
Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers,
Il sifflait et criait, interpellant chacun :

Allez, Fougueux ! Danseur ! allez, Fringant ! Rusé !
Comète ! Cupidon ! vite, Elégant ! Éclair !
Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur !
Galopez, galopez ! Filez à toute allure !

Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan
Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel,
En haut de la maison bondissaient les coursiers,
Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.

Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit
Piaffer allègrement chaque petit sabot.
Quand je rentrai la tête pour me retourner
Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.

Revêtu de fourrure de la tête aux pieds,
Son habit tout couvert de cendres et de suie,
Et un ballot de jouets jeté sur son épaule,
C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.

Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses
Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise !
Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc,
La barbe à son menton, aussi blanche que neige ;

Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres
Un cercle de fumée auréolait son front ;
Il avait large tête et petit ventre rond,
Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.

Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin :
Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant ;
En un petit clin d'œil et un signe de tête,
Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.

Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche,
Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain,
Un doigt le long du nez, pour un petit salut,
Avant de remonter dedans la cheminée.

Il reprit son traîneau, siffla son attelage,
Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon,
Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
JOYEUX NOËL À TOUS, ET À TOUS BONNE NUIT !

En 1863, « Harper's Illustrated weekly », le journal New-Yorkais, représente Santa Claus vêtu d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas NAST en fut l'auteur.
Pendant près de 30 ans, Thomas NAST représenta, dans ce journal, Santa Claus ventru et jovial, à la barbe blanche et accompagné de rennes.

C'est en 1885 que l'illustrateur de ce journal dessina le parcours du Santa Claus qui va du pôle Nord aux Etats-Unis; sa résidence était ainsi officiellement établie ... A noter que si le Père Noël habite en Laponie, celui-ci possède une résidence secondaire sur l'île Christmas...

En 1939, le Père Noël apparaît avec un neuvième renne répondant au doux nom de Rudolphe. C'est le poète Robert L. May qui fait référence à ce renne supplémentaire dans un conte dans lequel le Père Noël doit affronter pendant sa tournée des conditions météorologiques difficiles. Pour ne pas livrer ses cadeaux en retard, le Père Noël se fait guider par le nez rouge lumineux de son nouveau compagnon.

Mais nous devons la représentation actuelle du Père Noël à l'une des plus grandes multinationales américaines: The Coca-Cola Company. En 1931, l'entreprise demande au dessinateur Haddon Sundblom de rerpésenter le Père Noël buvant du Coca-Cola pour reprendre des forces pendant sa tournée (et ce afin d'inciterles gens à consommer ce soda pendant l'hiver). Sundlom l'habillera évidemment en rouge et blanc, les couleurs de la marque américaine. C'est cette image du Père Noël que nous connaissons actuellement.

Voici deux publicités Coca-Cola digne de cette période de Noël...





Nous avons eu la chance de nous rendre à Napapiiri, le village du Père Noël. Vous trouverez les photos de notre week-end en Laponie sur la Galerie.



Joulu Suomessa - Noël en Finlande

Comme vous le savez sans doute, le Père Noël habite en Finlande ! A Napapiiri, en Laponie, plus exactement. Dans ce petit village situé à 8 km au nord-est de Rovaniemi, la principale ville lapone (30 000 habitants), les enfants (et les plus grands !) ont la joie de découvrir le cadre de vie du Père Noël: son bureau, la poste (où arrive les lettres des enfants du monde entier), la fabrique de jouets, les rennes, etc. Et il est même possible de faire une photo avec le Père Noël !!!

La Finlande est donc en quelque sorte le pays de Noël. Et les Finlandais le fêtent comme il se doit et ce sur 3 jours consécutifs.

24 décembre
Au petit-déjeuner, les Finlandais dégustent du riisipuuro (porridge à base de riz). Une amande est placée dans le plat; celui qui la découvre dans son bol doit faire un voeu.


A midi est proclamée en ancien finnois "La paix de Noël" dans la ville de Turku (ville de Noël). Cette cérémonie, retransmise à la télévision, est suivie pour tous les Finlandais.

Au cours de cette journée, les Finlandais vont au sauna (joulusauna) et au cimetière déposer des bougies sur les tombes des membres de la famille. Les soldats morts pour l'indépendance de la Finlande sont aussi célébrés et une cérémonie a lieu au cimetière d'Helsinki.

Le dîner de Noël est copieux. Au menu:

- Salade de betteraves et carottes (Rossolli)
- Jambon cuit (joulukinkku)
- Gratins de carottes, pommes de terre et rutabaga (lattikot)

- Pain au gingembre
- Petits gâteaux secs (piparkakut)
- Pâtisseries feuilletées fourrées à la prune (Joulutortut)


Côté boissons, le glögi, sorte de vin chaud bu dans tous les pays nordiques, est de mise.

Dans la nuit, le Père Noël viendra dans toutes les maisons distribuer des cadeaux aux enfants sages...

25 décembre
C'est la traditionnelle ouverture des cadeaux !!! Puis les Finlandais passent la journée de Noël en famille.

26 décembre
Ce jour-là, férié en Finlande, les autochtones restent à la maison et voient leurs amis (tout en mangeant du chocolat !!!).

HYVÄÄ JOULUA KAIKILLE !!!

dimanche 7 décembre 2008

Hyvää Suomen Itsenäisyyspäivää!

Hier, nous avons donc eu la chance de vivre l'Independence Day de la Finlande. Notre professeur de Finnois nous avait déjà mis au parfum dès le début de la semaine en nous racontant l'Histoire de l'Indépendance du pays (voir article précédent) et en nous faisant écouter l'Hymne National de la Finlande qui s'intitule Maamme, "Notre Pays".

Jeudi soir avait lieu au TAMK (un des 4 établissements d'enseignement supérieur de Tampere avec l'UTA, le PIRAMK et notre TUT), une réception pour les étudiants étrangers en l'Honneur de l'Indépendance du Pays. Les discours ont largement insisté sur l'importance de l'Indépendance du pays, et le lourd tribu que les Finlandais ont payé pour l'obtenir. Le but de cette soirée était de transmettre aux étrangers les valeurs symbolisées ce 6 Décembre, et d'expliquer les traditionnelles cérémonies : drapeaux finlandais, 2 bougies mi-blanches mi bleues à la fenêtre de chaque foyer symbolisant la Finlande et la Famille.

Hier était donc le grand jour, les rues bien désertes, les magasins fermés, les bougies brulant aux fenêtres, les drapeaux flottant sur le toit de chaque bâtiment... A 16h45, commençait la traditionnelle parade des étudiants. Il ne s'agit pas de la "Fête de la Saucisse à Morteau", mais d'une marche silencieuse. Tous vêtus de couleurs sombres, nous avons défilés en rang serrés (4 par rang), les 2 placés aux extrémités de chaque rang portant un torche enflammés, les étudiants Finlandais arborant leur Tekkarilakki (chapeau traditionnel que chaque Universitaire a le droit de porter après un an d'études supérieures, artice à venir!). Le circuit passait par le cimetière où sont enterrés les Soldats ayant combattus pour l'Indépendance, où les Président des Student Unions (BDE) des 2 Universités ont déposé une gerbe et lu un discours qui devait être plein d'émotion au vu des réactions des étudiants locaux.
Teekarilakki
Nous avons ensuite continué notre route jusqu'à la place principale Keskustori, sous les regards et les flashs de milliers de Tamperelainen. Cette parade est l'un des moments forts de la manifestation à Tampere. Nous avons ensuite assisté à l'harmonie mnicipale inerprétant quelques uns des classiques de Jean Sibélius, au discours du nouveau Maire de la ville (élu il y a un mois) et à une chorale chantant Finlandia, hymne officieux de Jean Sibelius, et Maame, l'hymne officiel. Tout le monde a repris en choeur ces 2 magnifiques chansons, moment très émouvant !

La célébration a été conclue par un feu d'artifice des plus grandioses, sous les applaudissements aux sons étranges du fait du port de gants et les "hourras" d'une foule ravie !

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Voici les paroles de l'hymne national qui a la particularité d'avoir le même air que celui de l'Estonie voisine :
Il a été d’abord écrit en suédois par Johan Ludvig Runeberg et titré Vårt Land, puis traduit en finnois. Il a été joué pour la première fois en 1848.
(plus d'informations sur l'Hymne Finlandais ici
et pour l'écouter, en bas de cette page)

Oi maamme, Suomi, synnyinmaa!
Soi, sana kultainen! Ei laaksoa, ei kukkulaa, ei vettä rantaa rakkaampaa kuin kotimaa tä'ä pohjoinen. Maa kallis isien.

Sun kukoistukses' kuorestaan,
kerrankin puhkeaa.
Viel' lempemme saa nousemaan,
sun toivos', riemus' loistossaan.
Ja kerran laulus', synnyinmaa,
korkeimman kaiun saa.

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Traduction :

Oh, notre pays, Finlande, pays natal!
Résonne, ô parole d'or!
Nulle vallée, nulle colline, nulle eau, rive, n'est plus aimée
que cette demeure dans le Nord.
Cher pays de nos pères.


Ta floraison, de son bouton,
de nouveau va éclore.
Notre amour fera ressurgir
ton espoir, ton triomphe dans leur splendeur.
Et un jour ton hymne, ô patrie,
au plus haut retentira.

L'Indépendance de la Finlande

Le 6 décembre est fête nationale en Finlande en souvenir d'une indépendance chèrement acquise...

L'Histoire de la Finlande est caractérisée par la lutte d'influence que se sont livrés ses deux grands voisins, la Suède et la Russie. La Finlande fut pendant le Moyen Âge et jusqu'au début du XIXè siècle une partie du Royaume de Suède. Elle passa ensuite sous la souveraineté de la Russie de 1809 à 1917 en tant que Grand-Duché autonome. Les tsars se montrèrent plus ou moins respectueux de cette autonomie, et surtout tentèrent tous, à l'exception notable d'Alexandre II, de russifier cette région. C'est cette autonomie qui fut à l'origine du mouvement pour l'indépendance du pays à partir du XIXe siècle.

Le 6 décembre 1917, profitant des désordres occasionnés par la guerre de 1914-1918 et les Révolutions russes de 1917, la Finlande déclare son indépendance, reconnue par le pouvoir soviétique le 4 janvier 1918. C'est alors le début de la guerre civile finlandaise entre Rouges soutenus par le pouvoir révolutionnaire russe et Blancs alliés à l'Allemagne, commandés par un général finlandais, le baron Carl Gustaf von Mannerheim. Les Blancs l'emportent sur les gardes rouges à Vyborg le 30 avril 1918.

Mais les Finlandais commettent la maladresse de se donner pour roi un prince allemand, Frédéric Charles de Hesse, un mois avant l'armistice du 11 novembre qui allait consommer la défaite de l'Allemagne ! Après la Grande Guerre, le roi doit abdiquer devant l'ire des Alliés. Mannerheim devient régent dans l'attente d'une solution de rechange. Finalement, il s'efface à son tour le 17 juillet 1919 avec la proclamation de la République.

En 1940, Staline met à profit son alliance avec Hitler pour attaquer la Finlande, sans déclaration de guerre préalable.

Après une éprouvante «Guerre d'Hiver», la Finlande s'incline par le traité de Moscou du 12 mars 1940, et cède à Staline la province orientale du pays, la Carélie (celle-ci, aujourd'hui, fait encore partie de la Russie). Mais, dès l'année suivante, elle tente de prendre sa revanche en joignant ses troupes à celles de Hitler dans l'invasion de l'URSS. Encore un mauvais calcul !

Après l'effondrement du nazisme et le triomphe de Staline, la Finlande échappe de peu à une annexion pure et simple par l'URSS. Par le traité de Paris du 10 février 1947, elle recouvre son indépendance, amputée de la Carélie, verse un lourd tribut aux Soviétiques et doit se résigner à subordonner sa politique étrangère à celle de l'URSS en échange de la préservation de ses institutions démocratiques (c'est ce qu'on appellera jusqu'à la fin de la guerre froide la «finlandisation» !).
Territoires cédés à l'URSS en 1947

Depuis le 1er janvier 1995, la Finlande fait partie de l'Union européenne. Petit pays prospère de 5 millions d'habitants sur un territoire grand comme les 2/3 de la France, connu pour ses forêts, ses usines de pâte à papier... et ses téléphones mobiles de la marque Nokia, elle appartient aussi à la zone euro.

mercredi 26 novembre 2008

Swedes and sour grapes

Voici un nouvel article publié dans le numéro de novembre de Six Degrees, un journal finlandais écrit en anglais (article écrit par Tuula Ruskeeniemi). Un bon moyen de mieux comprendre la culture finlandaise tout en faisant travailler son anglais !

Swedes provide the world with furniture puzzles and abba-esque pop music and specialise in endless negotiations. Other than that, they do seem mostly harmless. Unless you are a Finn, when you consider them the Dear Enemy. And "Dear" is sometimes optional.

Swedes conquered us, taxed us, and required us to fight their wars for hundreds of years, after which they surrendered us to the Russians. They also left us with Swedish as the second official language. hence it is every schoolchild's duty to learn Swedish - and loathe it. As a result, it is more likely to get a Finn to sing in Urdu than to make them utter two words of Swedish.

Even if the years under Swedish rule are long past, Finns think that Swedes are still patronising towards us, and treat Finland as the "poor little brother". Actuallt, the latest news is that most of them have forgotten that Finland ever was part of the Swedish realm. How
dare they?! Such a waste of good resentment, too...

Still, they have alwyas been the Gladstone Gander to our Donald Duck - they have got all the luck! We make better phones than they do and have fantastic designers, but whenever the world bothers to think about Nordic countries, Swedes hog the limelight. And nowhere is the luck more obvious than in ice hockey, the true battleground of Swedish-Finnish relations. But we do still have 1995, the year we won the championship against Sweden, and
in Sweden. Oh, sweet memories!

One sometimes wonders whether the popularity of ice hockey actually lies in the fact that, win or lose, Finns get to see Swedes pummelled legitimately. Beating Sweden in anything is a high priority, though. There is a controversial view that when Finland is not playing, we would support Sweden, since they are our neighbours and not such bad hats really, aspecially Princess Victoria (1). However, to many Finns, such a sentiment equal treason.

On the whole, we like Swedes. But we loved it when American talk-show host Conan O'Brien (2) raised a sign in our Honour, stating "Sweden sucks!".

(1) Princess Victoria



(2) Conan O'Brien est un comédien, animateur et scripteur américain.

dimanche 16 novembre 2008

La trilogie finlandaise

Lorsque vous demandez à un Finlandais de résumer en quelques mots son pays, il ya de fortes chances qu'il vous réponde: Sauna, Sisu, Sibelius. Les 3 "S" représentent en effet parfaitement la culture finlandaise. Petite explication de chaque terme...

Tout le monde connaît le sauna. C'est d'ailleurs le seul mot du vocabulaire finnois utilisé internationalement ! Mais les Finlandais n'ont pas la même approche du sauna que nous: en France, on trouve des saunas dans les clubs de gym, presque jamais ailleurs. On y va 5 minutes, juste pour se réchauffer un peu après une séance de natation ou pour se détendre après des exercices de musculation. Bienséance oblige, les gens restent en maillot de bain.

En Finlande, il y a des saunas partout: dans les piscines, dans les hôtels et même dans les immeubles résidentiels (il y en a un dans notre résidence étudiante) et les universités (les élèves du TUT disposent d'un sauna au sein même du campus mais également d'un sauna mobile - imaginez une petite caravane dans laquel jusqu'à 25 étudiants peuvent profiter du löyly, la vapeur du sauna -). En tout, on compte 2 millions de sauna, alors que le pays n'a que 5 millions d'habitants... Les Finlandais y vont très souvent, plusieurs fois par semaine voire tous les jours. La nudité est de mise (le maillot de bain est interdit car la chaleur permet la prolifération de germes...), une serviette permettant de protéger la peau de la chaleur des bancs de bois. Les Finlandais y vont en famille et le fait d'être nu ne semble pas les déranger plus que ça. En outre, aller au sauna est une réelle cérémonie destinée à purifier le corps grâce à la transpiration. Il faut donc procéder par étapes:
1. Prendre une douche pour éliminer la transpiration de la journée
2. Faire une première séance d'environ 10-15 minutes
3. Quand vous avez suffisamment transpiré, sortir du sauna et prendre une douche fraîche
4. Retourner dans le sauna pendant un quart d'heure, puis prendre à nouveau une douche
5. Répéter une dernière fois cette opération. A ce stade, votre transpiration est vierge de toute impureté.
6. Après la dernière douche, il est bon de se détendre un peu avant de se rhabiller, pour mieux ressentir les bienfaits du sauna.


Nous avons déjà parlé du Sisu, expression permettant de résumer le caractère des Finlandais et d'expliquer bon nombre de leurs réactions au quotidien. Le sisu est un mélange de patience, d'ardeur, de placidité, d'obstination et de bravoure. On peut en constater les effets au quotidien: les Finlandais attendent sagement de pouvir traverser la route, ils patientent gentiment devant les distributeurs de billets sans se coller à celui qui retire de l'argent, etc.

Jean Sibelius est sans doute LE compositeur finlandais par excellence. Né en 1865, alors que la Finlande est une province russe, sa musique exhorte le peuple à la résistance. Son oeuvre la plus connue est Finlandia. En 1899, Sibelius composa une musique illustrant en plusieurs tableaux l'histoire du pays. Le dernier tableau, "La Finlande se réveille", est la partie la plus patriotique. Ce n'est que quelques années plus tard que le nom Finlandia est donné à cette oeuvre. Au départ, Finlandia ne contenait pas de chants. Cependant, la guerre d'hiver de 1939 contre la Russie inspira des paroles au poète Koskenniemi. Depuis, Finlandia est devenu l'hymne finlandais officieux et surtout un symbole des nombreuses luttes du pays pour son indépendance.

Voici les paroles de Finlandia:

Finland, behold, thy daylight now is dawning,
the threat of night has now been driven away.
The skylark calls across the light of morning,
the blue of heaven lets it have its way,
and now the day the powers of night is scorning:
thy daylight dawns, O Finland of ours!

Finland, arise, and raise towards the highest
thy head now crowned with mighty memory.
Finland, arise, for to the world thou criest
that thou hast thrown off thy slavery,
beneath oppression´s yoke thou never liest.
Thy morning´s come, O Finland of ours!


Vous trouverez un extrait de Finlandia en cliquant sur le lien suivant: Finlandia

jeudi 13 novembre 2008

A la découverte du finnois : l'harmonie vocalique - vokaalisointu

L'alphabet finnois comporte 8 voyelles :
a, qui équivaut un peu au â français
e, qui se prononce [é]
i, [i]
o, [o]
u, qui se prononce [ou]
y, qui se prononce [u]
ä, qui est un a très ouvert (le in ch'ti mais avec un a...)
ö, qui se prononce [eu]

Et maintenant, essayez de prononcer les mots et expressions suivants :
- pyörä (vélo)
- pöytä (table)
- kynä (stylo)
- Nähdään huomenna ! (à demain)

Maintenant que vous lisez parfaitement le finnois, nous allons aborder une règle importante et très utile : l'harmonie vocalique.

Les voyelles a-o-u ne peuvent cohabiter avec les lettres ä-y-ö dans un même mot. Par contre, les lettres e et i acceptent toutes les autres voyelles.

Comme vous le savez, le finnois est une langue agglutinante, c'est-à-dire que les prépositions se traduisent par des désinences (il y a 15 cas en finnois !). Par exmple, la proposition "dans la voiture" se traduit par autossa ou -ssa signifie "dans". L'harmonie vocalique nous impose donc -ssa et non -ssä... Vous comprenez ? A contrario, "à Helsinki" se traduit par Helsingissä, et non Helsingissa...

Etant donné que la grammaire finnoise ne fonctionne qu'avec des cas et des désinences, il est impératif de connaître la règle de l'harmonie vocalique.

Voici un moyen pratique de s'en souvenir. Imaginez que parmi les voyelles, il y en a qui sont très timides: ce sont les lettres ä, ö et y. D'autres sont très extraverties : ce sont les lettres a, o et u. Les lettres restantes ne sont ni timides ni délurées, elles savent s'adapter (e et i). Evidemment, les lettres timides ne veulent pas se rapprocher des lettres extraverties et donc elles fuient les mots dans lesquels elles apparaissent. Seules des voyelles extraverties ou neutres oseront être dans ces mots-là... S'il n'y a que des voyelles neutres dans un mot, alors les voyelles timides apparaissent (elles ont uniquement peur des voyelles délurées).

Petit exercice d'application : trouvez la voyelle manquante, en respectant l'harmonie vocalique...
kes_ (été) : a ou ä ?
_stävä (ami) : u ou y ?
y_ (nuit): o ou ö ?

lundi 27 octobre 2008

Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous... :)

Comment continuer ce blog sans une petit pensée pour nos amis cheminots... Nous n'avons pas encore tenté l'expérience des trains finlandais, mais cela ne saurait tarder.
D'après les premières informations glanées çà et là, nous avons appris que les trains finlandais étaient rarement, mais alors très rarement en retard.

Le réseau des chemins de fer de Finlande couvre quelques 6 000 km, joignant entre elles les principales villes du pays : Helsinki, Tampere, Turku, Vaasa, Oulu, Joensuu. En Laponie, le réseau ne dépasse pas Rovaniemi, Kemijärvi et Kolari.
A première vue, les trains finlandais paraissent toutefois assez anciens et plutôt lents. Leur apparence est plus proche de nos Trains Express Régionaux (le petit gris entre Paris et Mantes) que du TGV-Est "Christian Lacroix" dernière génération, dont les sièges sont certes très beaux mais difficiles à entretenir !Un Tampere-Helsinki (187 km) met 1h30 à 2h30 pour relier les 2 villes. Le système ressemble à celui de la Trenitalia, c'est-à-dire que le prix du billet dépend du train que vous empruntez, et donc du temps de parcours.

Il est possible de rejoindre Rovaniemi (713 km), pour passer la commande de Franky au Papa Noël, en prenant un train de nuit : départ 21:42 de Tampere, arrivée 7:53 à Rovaniemi.

Toute personne présentant sa carte d'étudiant bénéficie d'une remise de 50% sur le prix de son billet... sans dépenser 50 € chaque année :)

Pour plus d'informations, vous pouvez visiter le site www.vr.fi, "site très complet extrêmement pratique pour bâtir votre itinéraire" selon Le Petit Fûté !

Tampereen Rautatieasema

jeudi 16 octobre 2008

Hullut päivät Stockmannilla

En France, nous avons le Printemps, les Galaries Lafayette, le Bon Marché... En Finlande, les grands magasins ont pour nom Sokos et Stockmann. La semaine dernière, nous avons eu un petit apercu du marketing commercial à la finlandaise...
En effet, du mercredi 8 au samedi 11 octobre, le magasin Stockmann de Tampere organisait l'opération Hullut päivät, les jours fous. A cette occasion, le magasin avait vu les choses en grand et tout jusqu'au moindre détail avait revêtu la couleur de l'événement, le jaune: sacs, étiquettes, T-shirt des vendeurs et vendeuses... Même les beignets étaient recouverts d'un glacage jaune et brun imitant les yeux du petit personnage du logo! Dans la série gadgets en tout genre des ballons étaient allègrement distribués (voir photo ci-dessous). Stockmann avait aussi garé devant le magasin une "baraque" à beignets et pâtisseries (odeur de graillon garantie).

Il était impossible de manquer l'événement tant il était promu - panneaux publicitaires dans un rayon de 30 m, hommes-sandwich se baladant dans les rues...

Et les Finlandais ont mordu à l'hamecon... Notre appartement donne sur une rue perpendiculaire à la Häameenkatu, la rue principale de la ville sur laquelle est implanté Stockmann (le magasin est à 50 m de chez nous). De notre fenêtre, nous assistions stupéfaits à un défilé incessant de sacs jaunes - chaque passant en avait bien 4 (comme sur cette photo prise l'année dernière à Helsinki).

Étant donné que Stockmann est un magasin plutôt chic et cher, nous étions un peu intrigués par cette frénésie. Afin de percer le mystère entourant cet évènement - les Finlandais ont-ils donc un pouvoir d'achat 100 fois supérieur au nôtre ? -, il ne nous restait qu'une chose à faire: tenter de pénétrer dans le magasin.

Les portes franchies, nous voici au beau milieu d'une nuée d'acheteurs farfouillant avec ardeur dans les bacs où ont été déposés les produits soldés. Petite anecdote, le magasin avait édité un catalogue spécial répertoriant les offres promotionnelles, différentes chaque jour. Eh oui, comme ca, vous pouvez venir tous les jours et avoir à chaque fois des réductions sur des produits différents - et rentrer tous les jours chez vous avec 4 sacs.
Nous franchissons avec difficulté le stand de beignets - ceux avec les yeux du logo - et celui des bonbons (3,99 € le kilo...). Dans tous les rayons, la même cohue. Les mères de famille n'hésitent pas à venir avec leur poussette, malgré le bruit et le manque d'espace.

D'ailleurs, cette foule dense devait être déboussolante pour nos amis finlandais avides d'espace et de silence. Néanmoins, ils ont appliqué à la lettre un de leurs principes: les autres n'existent pas. Il ne faut donc pas s'étonner de voir des gens s'arrêter tout d'un coup alors que vous les suivez de près ou vous bousculer sans même vous regarder. Et il ne faut pas considérer ca comme de l'impolitesse.

Contrairement à l'immense majorité des clients, nous sommes sortis sans avoir dépensé un centime et sans avoir non plus percé le mystère du porte-monnaie toujours rempli des Finlandais... L'enquête continue.

mercredi 15 octobre 2008

Les pays nordiques réticents vis-à-vis de l'UE ?

Les pays nordiques sont souvent perçus comme étant hésitants à l’égard de la construction européenne. Si certains de ces Etats ont effectivement adhéré à l’Union Européenne (Danemark, Suède, Finlande), d'autres (Islande, Norvège) ont fait le choix de ne pas la rejoindre, tout en concluant des accords spécifiques avec l’Union… Y a-t-il donc une réticence "eurosceptique" spécifiquement nordique ? Auquel cas, sur quoi se fonde-t-elle ?

Les pays de l’espace nordique ont tous eu des comportements différents à l’égard de la construction européenne.
La situation à l’heure actuelle :
La Finlande, qui a exercé la présidence du Conseil de l’Union durant le dernier semestre 2006, reste, aujourd’hui, le plus intégré et le plus "européanisé" de tous les pays nordiques… Mais d’autres entretiennent des rapports plus ambigus avec l’Europe.

C’est le cas de la Suède, qui a refusé la monnaie unique par référendum en 2003 ou de façon plus accentuée encore, de la part du Danemark, qui avait initialement refusé le traité de Maastricht par référendum et qui, lui aussi, ne fait pas partie de l’union monétaire européenne…

Quant à l’Islande et à la Norvège, leur position à l’égard de l’Union européenne reste très particulière : ces deux pays étant très proche de l’Union, sans toutefois en être membres.


L'Histoire d'une réticence :


Dès les années 1960, le Danemark, la Suède, l’Islande et la Norvège avaient participé au lancement de l’AELE (Association Européenne de Libre Echange), projet alternatif à la CEE de l’époque : une zone douanière ne concernant que certains produits et n’envisageant pas de se transformer en projet politique.

Avec la démonétisation progressive de l'AELE au début des années 1990, ses pays membres allaient soit rejoindre les rangs de l’Union, comme ce fut le cas pour le Danemark en janvier 1973, ainsi que pour la Finlande et la Suède en janvier 1995, soit conclure avec elle des accords bilatéraux : dans le cadre de l’EEE (Espace Economique Européen), comme ce fut le cas avec l’Islande et la Norvège.

Ces accords permettent d’inclure les pays signataires au marché unique, de leur étendre le principe de libre-circulation (de personnes, des capitaux, des marchandises et des services) et de les associer à de nombreux programmes communautaires (notamment en matière d’éducation). En contrepartie, les États en question se doivent d’adopter l’acquis communautaire pour les domaines techniquement couverts par l’accord.

Ces accords font que la Norvège et l’Islande sont en fait aujourd’hui très proches de l’Union sans en être membres. Néanmoins, les norvégiens ont refusé par deux fois l’adhésion (53,5% en 1972 et 52,3% en 1994).

Aujourd’hui, même si les opinions favorables à l’adhésion semblent gagner du terrain dans l’opinion publique norvégienne, il semble que les hommes politiques norvégiens favorables à l’adhésion restent relativement discrets. Après les "échecs" référendaires de 1972 et de1994, aucun gouvernement norvégien ne se lancera désormais plus dans une troisième consultation populaire s’il n’est par avance vraiment assuré de pouvoir l’emporter cette fois-ci.

En revanche, en Islande, la question d’une éventuelle adhésion à l’Union Européenne n’a pas encore captivé l’opinion publique. Le débat a été inhibé pendant longtemps par le très respecté Premier Ministre islandais, Davis Oddson, qui faisait partie des "eurosceptiques". Néanmoins, plusieurs indices laissent à penser qu’en Islande les opinions favorables à l’adhésion gagnent aujourd’hui du terrain.

Les raisons de la réticence nordique :

La réticence des États nordiques à l’égard de la construction européenne semble être le résultat d’une véritable culture locale de l’indépendance. Pour ces pays (Norvège, Islande), l’adhésion au projet européen équivaudrait donc à une perte de souveraineté et à une perte d’indépendance au profit d’une structure européenne perçue comme bureaucratique centralisée.

De plus, ces pays s’inquiètent pour leur agriculture, pour leur pêche et craignent que leur éventuelle future "mise au diapason européen" ne soit très couteuse en termes d’emplois, de qualité de vie et de qualité de la production. C’est pourquoi ils souhaiteraient pouvoir disposer d’exemptions similaires à celles dont ont récemment bénéficié leurs voisins finlandais et suédois lors de leur adhésion (régime spécial d’ "agriculture arctique" leur ayant été concédé en tant qu’exemption spécifique à la PAC)
.

Conclusion :
L’option politique la plus réaliste à court et moyen terme reste la poursuite de la participation de ces deux pays à un processus d’intégration européenne, sans adhésion. Une situation qui n’est pas dénuée d’inconvénients pour les États en question. Puisqu’en refusant l’adhésion, les deux États ne font en fait que subir les politiques communautaires et leurs normes de droit sans même être en mesure de vraiment pouvoir les influencer.

dimanche 12 octobre 2008

43. Tampereen Valoviikot


Le mois d'octobre est particulièrement redouté des Finlandais: les jours raccourcissent, les feuilles des arbres tombent (la ruska est belle et bien finie...), la pluie devient plus fréquente et le vent glace le sang. Les Finlandais ne trouvent leur salut qu'avec l'arrivée de la neige, propice à la pratique des sports d'hiver et annonciatrice des joies de Noël.

Pour égayer quelque peu les mois les plus sombres de l'année, la ville de Tampere se pare de mille lumières. Du 17 octobre au 6 janvier, 200 structures composées au total de plus de 40 000 ampoules illumineront les rues du centre-ville et réchaufferont les coeurs. L'inauguration des 43ème Semaines de Lumière de Tampere donnera lieu à un feu d'artifices tirés depuis la Grand' Place vendredi prochain.
Notre rue est particulièrement soignée puisque de notre chambre nous avons une vue imprenable sur une chouette et un écureuil...
Pour ceux qui s'inquièteraient déjà du gaspillage d'énergie occasionné par ces 10 semaines d'illuminations, sachez qu'elles s'éteignent en début de soirée (comme vous le savez déjà, la nuit finlandaise est longue et les Finlandais se couchent relativement tôt)...




samedi 11 octobre 2008

Les Finnois, un peuple à l'origine obscure !

Les termes Finnois (avec une majuscule) et peuple finnois (en finnois : suomalaiset, en suédois : finländare) désignent en français le groupe ethnique associé historiquement avec la Finlande ou la Fennoscandie. Le terme Finlandais désigne quant à lui un "habitant ou un natif de la Finlande".

Les références historiques relatives à l'Europe du Nord sont rares et les noms donnés à ses peuples bien souvent obscurs. De ce fait, leur étymologie ainsi que celle des zones géographiques qu'ils habitaient restent difficiles à établir. Néanmoins, des recherches sur l'ADN ont permis de retracer le cheminement des peuples du Nord.

On s'aperçoit encore une fois que les Finnois n'ont pas les mêmes origines que leurs voisins Scandinaves !


Au XIXe siècle, la théorie du chercheur finlandais Matthias Castrén affirmait que "le berceau originel des Finnois" se trouvait à l'ouest de la Sibérie centrale. Par la suite, l'idée d'un berceau commun pour l'ensemble des peuples de langues finno-ougriennes mena les recherches dans une zone entre la Volga et la Kama, en Russie d'Europe.

Jusque dans les années 1970, la plupart des linguistes pensait que les Finnois n'étaient pas arrivés en Finlande avant les premiers siècles de notre ère. Mais l'accumulation des témoignages archéologiques montra bientôt que la Fennoscandie a été habitée de façon continue depuis l'ère glaciaire.

On en conclut que les ancêtres des Finnois commencèrent à occuper la région il y a des milliers d'années, peut-être en plusieurs vagues successives. Ceci expliquerait que les ancêtres des Sames (i.e. les Lapons) aient été repoussés progressivement vers les régions les plus septentrionales.

Pays Nordiques ? Scandinavie ?? Fennoscandie ????

L'expression pays nordiques désigne le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède, ainsi que leurs États associés : Åland, le Groenland et les îles Féroé. Les îles Féoré et le Groenland font partie du Danemark tandis que Åland est un territoire autonome rattaché à la Finlande. Le concept est proche de celui d'Europe du Nord.



En français, le terme Scandinavie est parfois utilisé comme synonyme de « Pays nordiques », alors que la Scandinavie ne comprend, au sens strict, que la Suède et la Norvège, qui se partagent la péninsule de Scandinavie.


On ajoute aussi parfois le Danemark qui partage une Histoire et une culture commune liée aux Peuples Germaniques et aux Vikings. Elle comprend aussi, au sens plus large culturel et linguistique, l'Islande et les Îles Féroé. Mais, il est abusif de la confondre avec l'Europe Nordique qui comprend également la Finlande, parfois les Etats Baltes, voire aussi le Groenland.

En bref, vous aurez compris que la Finlande ne fait pas partie de la Scandinavie :)

Par contre, la Finlande fait partie de la Fennoscandie ou Fenno-Scandinavie, au même titre que les pays de la péninsule Scandinave (Suède et Norvège), le nord du Danemark, et l'extrême nord-ouest de la Russie (Carélie et péninsule de Kola).
La Fennoscandie, qui fait référence à une formation géologique appelée "Bouclier Baltique" n'inclut pas les terres éloignées du continent Eurasien comme l'Islande ou le sud du Danemark.

Une histoire de drapeaux...

La "croix scandinave" se retrouve sur les drapeaux de certains pays nordiques. Elle consiste en une "croix grecque", aux 4 branches égales ou à peu près égales, dont la branche située dans la partie flottante a été prolongée exagérément pour créer un effet décoratif et pour corriger l'effet d'optique qui la ferait apparaitre plus courte, parce qu'elle est celle qui bouge le plus au vent.

Croix grecque ou "crux quadrata"

L'appellation "croix scandinave" est d'ailleurs erronée, beaucoup de pays arborant cette croix ne font pas partie de la Scandinavie telle qu'elle est réellement définie. A suivre ! :)

Kongeriget Danmark
- Royaume du Danemark

Etendard de guerre, vieux de 600 ans, le Danebrog fut par la suite largement utilisé en mer. La légende veut que le drapeau soit un don direct de Dieu, lors de la bataille de Lyndanisse.

Féroé - Foroyar - Faerorne - Faroe

L'archipel danois de l'Atlantique nord, les îles Faroe ou Faeroe ou Féroé, possède son propre drapeau. On y retrouve la croix et les couleurs scandinaves regroupées d'une façon originale.

Kongeriket Norge - Royaume de Norvège

La Norvège possède ce drapeau depuis le 17 juillet 1821 qui devient national le 10 décembre 1898. Il trouve son origine dans le Danebrog, chargé d'une croix bleue. Ensemble, ils reprennent les couleurs de la liberté.

Normandie

Drapeau non-officiel du Mouvement Normand, reprenant la traditionnelle croix scandinave en référence au "Hommes du Nord" qui créèrent la Normandie.

Konungariket Sverige - Royaume de Suède

On retrouve la croix scandinave aux couleurs des anciennes armes traditionnelles de la Suède, bleu et or. La plus ancienne représentation date de 1449. En 1663, un décret royal fixait le drapeau suédois, toujours en usage depuis.

Konungariket Sverige - Scanie

Région du sud de la Suède, tournée vers l'agriculture et l'exploitation du cuivre. De peuplement danois, la Scanie fait partie du royaume de Danemark à sa fondation (VIIIe siècle). Elle est cédée à la Suède, par le traité de Roskilde en 1658.

Suomen Tasavalta - Republiken Finland - République Finlandaise

C'est le poète Sakari Topelius qui donnera au pays les couleurs caractéristiques de la Finlande : le blanc pour la neige qui couvre le pays, le bleu des mille lacs. Ensemble, elles forment une croix scandinave. Le drapeau est officiellement adopté le 12 février 1920.

Suomen Tasavalta - Republiken Finland Aland - Ahvenanamaa

Åland territoire autonome finlandais constitué de l'archipel du même nom comprenant environ 6 500 îles situées entre la Finlande et la Suède à l'entrée du golfe de Botnie, a obtenu son propre drapeau le 3 avril 1954. Il représente les relations historiques avec la Suède : une croix rouge sur une croix jaune avec un fond bleu. Le fond bleu avec la croix jaune représente le drapeau suédois, tandis que la croix rouge sur la croix jaune représente les vieilles couleurs que les Suédois utilisaient pour la Finlande.

Lydhveldydh Island - République d'Islande

Créé au début du XXe siècle, le drapeau de l'Islande ne fut officiel qu'à l'indépendance en 1919. Le bleu et le blanc sont les couleurs islandaises, posées en croix scandinaves, sur lesquelles broche une mince croix rouge rappelant la lave des volcans du pays.

vendredi 10 octobre 2008

Aleksis Kiven päivä

Aujourd'hui 10 octobre, la Finlande fête l'un de ses plus célèbres écrivains, Aleksis Kivi.

Aleksis Kivi, de son vrai nom Alexis Stenvall est né à Nurmijärvi le 10 Octobre 1834 et décédé à Tuusula le 31 Décembre 1872. Auteur de nombreux poèmes, pièces de théâtre et romans, il resta néanmoins inconnu du public toute sa vie durant. Il mourut dans la misère...

L'un de ses romans, Seitsemän Veljestä (Sept frères) raconte l'histoire d'une fratrie vivant dans une contrée reculée de Laponie. Le récit a été vivement critiqué pour sa monotonie et son manque de rythme. Des années plus tard, Seitsemän veljestä est devenu l'un des romans fondamentaux de la littérature finlandaise.

Ses pièces sont encore aujourd'hui fréquemment jouées dans les nombreux théâtres de Tampere. Aleksis Kivi a rencontré un tel succès posthume qu'il est désormais fêté chaque 10 Octobre, jour de sa naissance. C'est un phénomène courant ici : de nombreux jours du calendrier permettent de rendre hommage à des personnalités phares de l'Histoire finlandaise sans être pour autant fériés. Cependant, la ferveur s'exprime avec force : le drapeau finlandais flotte au sommet de chaque bâtiment, soit tous les 5 à 10 mètres...

Nous nous sommes d'ailleurs étonnés de la fréquence d'apparition du drapeau finlandais et de sa symbolique. De façon générale, les Finlandais sont très fiers de leur pays et de leur nation, et n'hésitent pas à le montrer. Cela nous a amené à nous questionné sur le phénomène totalement inverse propre à la France, à savoir : même le 14 Juillet, les drapeaux français se font discrets et certains politiciens ayant souhaité donner au peuple "la fierté d'être français" se sont vus caricaturer comme nationalistes ! il ne viendrait jamais à l'idée d'un français de planter un drapeau dans son jardin comme le font si facilement de nombreux américains. Quelles sont selon vous les raisons (historiques, culturelles, ...) qui font que les français se sentent mal à l'aise vis-à-vis de leur pays, et que la fierté nationale est mal vue... ?

Comme le soulignait Jouni il y a quelques semaines, c'est en découvrant une autre culture qu'on peut mieux comprendre la sienne... Nous attendons vos réactions :) !!

mardi 7 octobre 2008

Close encounters of the Finnish kind

Un petit article issu du magazine anglophone finlandais "Six Degrees" qui corroborent nos premières impressions sur le Finlandais. En prime, un petit exercice de pratique de l'Anglais :)

"Finns are space-loving creatures. On a bus or in a waiting-room, a finn will never take a seat next to another person if it can be avoided. In a lecture room, Finns will first take places at the edges and on the back row, then scatter in the middle. In a half-empty room, there will always be a semicircular void between the speaker and the audience.

This need of wide personal space could be explained by evolution. In their natural habitat, the forest, Finns could roam free without meeting anyone for weeks. If they happened on another Finn, they would stop and observe each other for signs of danger. Stepping into touching distance had basically two explanations: the intention to a) make love, or b) make war. This interpratation of proximity has not changed essentially.

Well after the 1950s the majority of Finns still lived in the countryside. Even in small rural villages their territorial instincts were under some stress, but the urban environment is an overwhelming challenge for a Finn. To cover the panic ans confusion caused by crowds, his instinct is to pretend that other people do not exist, causing puzzled looks if they happen to bump into someone who should not be there at all.

On a full bus or train, this Finnish skill is at its peak. Speaking or even looking at someone is a rank insult of personal space. Thus getting off the window seat requires elaborate mime signals - fidling with ones bag or gloves, moving closer to the edge of the seat - to alert the "non-existing" person on the adjoining seat to let one by.

At social occasions, you can approach a Finn and even shake hands with him. The correct distance to do this is when both parties have to lean forward a bit to grasp each others hand. Remember to with draw to the original distance! Do not get to clos or make sudden movements to touch them, or they will rear, perhaps even bolt. Remember, Finns are a gental species at heart, just give them space."

Erasmus, c'est qui ? C'est quoi ?

Erasmus est le nom donné au programme d'échange d'étudiants et d'enseignants entre les universités et les grandes écoles européennes.

Lancé en 1987 avec la participation de 11 pays, les étudiants peuvent effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement scolaire européen, pendant trois mois au minimum ou un an au maximum. Depuis sa création, ce programme a permis à 1,5 million d'étudiants de participer à des échanges universitaires entre pays européens partenaires. Ce programme concerne aujourd'hui 32 pays : 30 pays de l'Espace Economique Européen (EEE), soit les 27 pays membres de l'UE ainsi que l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège , plus la Suisse et la Turquie.

Le nom du programme vient du moine humaniste et théologien néerlandais Erasme : Desiderius Erasmus Roterodamus, né en 1469 à Rotterdam et mort en 1536 à Bâle.
Erasme a voyagé durant de nombreuses années à travers l'Europe pour s'enrichir des différentes cultures et développer son humanisme.

samedi 27 septembre 2008

Déjà 5 semaines de cours !!

Nous arrivons déjà bientôt au terme de la 1ère période de cours. Ici, l'année est divisée en 5 périodes de 6 semaines, à la fin desquelles a lieu une semaine d'examen. Nous entrons donc lundi dans la dernière semaine de la période I.

Au cours de cette période, nous suivons les cours suivants :

- "Finnish for Beginners I" à raison de 4h par semaine. Malgré le rythme soutenu et la qualité remarquable d'enseignement, il nous est encore difficile de comprendre le finnois, et encore plus de s'exprimer. Les cours sont à la fois ludiques, riches en contenu, orientés sur la culture finlandaise. Bref, un modèle pour tous les profs de langues vivantes enseignant dans notre merveilleux système éducatif français. Plus de précisions quant à certaines règles grammaticales complexes dans les prochains jours :)

- "Advanced English for Engineers at Work" (4h par semaine). Le prof n'est pas finlandais, mais irlandais ! Cela se voit vite dans la qualité de l'enseignement ainsi que dans la ponctualité :) ! Le cours est surtout comoposé d'anecdotes à la véracité parfois douteuse racontant les épopées de Danny en Irlande, en Angleterre, en Allemagne, en Finlande, en France... A l'entendre parler, il a tout connu ! Cela étant, son accent anglais est bon (ça change de de AC, RD, and so on...) ! Il apprécie particulièrement la présence francophone au sein de ce cours (le groupe est composé de 17 finlandais et de 3 français) et ne se prive pas pour se moquer de nos fromages, notre baguette et nos grèves !

- "Occupational Health & Safety" (2h par semaine). Les notions abordées reprennent globalement ce qu'on a pu voir au cours de nos derniers stages. L'avantage est d'acquérir le vocabulaire anglais relatif à ce domaine, et de pouvoir comparer le système français à son homolgue finlandais. D'ici la fin de ce cours, nous devons rédiger un mémoire de 6 essais consacrés aux thèmes étudiés...

- "Safe and Sustainable Sanitation" (cours en ligne). Cela nous rappelle l'électromagnétisme, la méca flu, l'optique ondulatoire ! Que du bonheur :) Ce cours est axé sur l'assainissement. Par ce substantif raffiné, comprenez plutôt le cheminement de vos besoins naturelles ! Les discussions portent sur l'Histoire des toilettes, l'utilisation de sanitaires sans eau, l'engrais naturel... Bon appétit !

- "Industrial Management" (8h par semaine). Il s'agit sans hésiter du meilleur cours que nous ayons suivi depuis la nuit des temps ! A la fois son contenu (finacial analysis, income statement, balance sheet, marketing, product development...), ses intervenants au charme particulier et ses horaires inhabituels diront-nous (16h-20h mardis et mercredis) ont fait de ce cours un moment de choix dnas nos semaines ! Le style d'enseignement original de Jouni (on vous passe son nom typiquement finlandais), qui adore se jouer des différences culturels des ses élèves, qui manie l'autodérision et l'ironie de façon mordante, en passant par son style vestimentaire atypique, associé au punch de Santiago, dont le coeur s'emballe dès qu'il parle d'économie, son accent sud-américain, son parcours international (colombien de naissance, Erasmus à Tampere et à Münich, ayant débuté sa carrière chez PriceWaterhouseCooper en Italie, réalisant son PhD au TUT), nous ont offert un cocktail explosif. En deux, mots, nous nous sommes régalés malgré la charge de travail demandée (rapport à rendre, soutenance, et 50h de travail personnel attendu pour réussir l'examen dont le taux de réussite est de 50 %...)
Jouni (source : Profil Facebook)

De façon générale, il ressort de nos premières semaines qu'un cours commence exactement à l'heure, et se termine exactement à l'heure ! LEs profs sont appelés par leur prénom, mais savent montrer qu'ils ne sont pas ouverts à la négociation "à l'italienne" comme le dit si bien notre cher Jouni. Ici, il n'y a pas de différence entre tutoiement et vouvoiement, tout le monde se salue (Hei !) et se parle de la même façon, du balayeur au ministre !