lundi 27 octobre 2008

Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous... :)

Comment continuer ce blog sans une petit pensée pour nos amis cheminots... Nous n'avons pas encore tenté l'expérience des trains finlandais, mais cela ne saurait tarder.
D'après les premières informations glanées çà et là, nous avons appris que les trains finlandais étaient rarement, mais alors très rarement en retard.

Le réseau des chemins de fer de Finlande couvre quelques 6 000 km, joignant entre elles les principales villes du pays : Helsinki, Tampere, Turku, Vaasa, Oulu, Joensuu. En Laponie, le réseau ne dépasse pas Rovaniemi, Kemijärvi et Kolari.
A première vue, les trains finlandais paraissent toutefois assez anciens et plutôt lents. Leur apparence est plus proche de nos Trains Express Régionaux (le petit gris entre Paris et Mantes) que du TGV-Est "Christian Lacroix" dernière génération, dont les sièges sont certes très beaux mais difficiles à entretenir !Un Tampere-Helsinki (187 km) met 1h30 à 2h30 pour relier les 2 villes. Le système ressemble à celui de la Trenitalia, c'est-à-dire que le prix du billet dépend du train que vous empruntez, et donc du temps de parcours.

Il est possible de rejoindre Rovaniemi (713 km), pour passer la commande de Franky au Papa Noël, en prenant un train de nuit : départ 21:42 de Tampere, arrivée 7:53 à Rovaniemi.

Toute personne présentant sa carte d'étudiant bénéficie d'une remise de 50% sur le prix de son billet... sans dépenser 50 € chaque année :)

Pour plus d'informations, vous pouvez visiter le site www.vr.fi, "site très complet extrêmement pratique pour bâtir votre itinéraire" selon Le Petit Fûté !

Tampereen Rautatieasema

jeudi 16 octobre 2008

Hullut päivät Stockmannilla

En France, nous avons le Printemps, les Galaries Lafayette, le Bon Marché... En Finlande, les grands magasins ont pour nom Sokos et Stockmann. La semaine dernière, nous avons eu un petit apercu du marketing commercial à la finlandaise...
En effet, du mercredi 8 au samedi 11 octobre, le magasin Stockmann de Tampere organisait l'opération Hullut päivät, les jours fous. A cette occasion, le magasin avait vu les choses en grand et tout jusqu'au moindre détail avait revêtu la couleur de l'événement, le jaune: sacs, étiquettes, T-shirt des vendeurs et vendeuses... Même les beignets étaient recouverts d'un glacage jaune et brun imitant les yeux du petit personnage du logo! Dans la série gadgets en tout genre des ballons étaient allègrement distribués (voir photo ci-dessous). Stockmann avait aussi garé devant le magasin une "baraque" à beignets et pâtisseries (odeur de graillon garantie).

Il était impossible de manquer l'événement tant il était promu - panneaux publicitaires dans un rayon de 30 m, hommes-sandwich se baladant dans les rues...

Et les Finlandais ont mordu à l'hamecon... Notre appartement donne sur une rue perpendiculaire à la Häameenkatu, la rue principale de la ville sur laquelle est implanté Stockmann (le magasin est à 50 m de chez nous). De notre fenêtre, nous assistions stupéfaits à un défilé incessant de sacs jaunes - chaque passant en avait bien 4 (comme sur cette photo prise l'année dernière à Helsinki).

Étant donné que Stockmann est un magasin plutôt chic et cher, nous étions un peu intrigués par cette frénésie. Afin de percer le mystère entourant cet évènement - les Finlandais ont-ils donc un pouvoir d'achat 100 fois supérieur au nôtre ? -, il ne nous restait qu'une chose à faire: tenter de pénétrer dans le magasin.

Les portes franchies, nous voici au beau milieu d'une nuée d'acheteurs farfouillant avec ardeur dans les bacs où ont été déposés les produits soldés. Petite anecdote, le magasin avait édité un catalogue spécial répertoriant les offres promotionnelles, différentes chaque jour. Eh oui, comme ca, vous pouvez venir tous les jours et avoir à chaque fois des réductions sur des produits différents - et rentrer tous les jours chez vous avec 4 sacs.
Nous franchissons avec difficulté le stand de beignets - ceux avec les yeux du logo - et celui des bonbons (3,99 € le kilo...). Dans tous les rayons, la même cohue. Les mères de famille n'hésitent pas à venir avec leur poussette, malgré le bruit et le manque d'espace.

D'ailleurs, cette foule dense devait être déboussolante pour nos amis finlandais avides d'espace et de silence. Néanmoins, ils ont appliqué à la lettre un de leurs principes: les autres n'existent pas. Il ne faut donc pas s'étonner de voir des gens s'arrêter tout d'un coup alors que vous les suivez de près ou vous bousculer sans même vous regarder. Et il ne faut pas considérer ca comme de l'impolitesse.

Contrairement à l'immense majorité des clients, nous sommes sortis sans avoir dépensé un centime et sans avoir non plus percé le mystère du porte-monnaie toujours rempli des Finlandais... L'enquête continue.

mercredi 15 octobre 2008

Les pays nordiques réticents vis-à-vis de l'UE ?

Les pays nordiques sont souvent perçus comme étant hésitants à l’égard de la construction européenne. Si certains de ces Etats ont effectivement adhéré à l’Union Européenne (Danemark, Suède, Finlande), d'autres (Islande, Norvège) ont fait le choix de ne pas la rejoindre, tout en concluant des accords spécifiques avec l’Union… Y a-t-il donc une réticence "eurosceptique" spécifiquement nordique ? Auquel cas, sur quoi se fonde-t-elle ?

Les pays de l’espace nordique ont tous eu des comportements différents à l’égard de la construction européenne.
La situation à l’heure actuelle :
La Finlande, qui a exercé la présidence du Conseil de l’Union durant le dernier semestre 2006, reste, aujourd’hui, le plus intégré et le plus "européanisé" de tous les pays nordiques… Mais d’autres entretiennent des rapports plus ambigus avec l’Europe.

C’est le cas de la Suède, qui a refusé la monnaie unique par référendum en 2003 ou de façon plus accentuée encore, de la part du Danemark, qui avait initialement refusé le traité de Maastricht par référendum et qui, lui aussi, ne fait pas partie de l’union monétaire européenne…

Quant à l’Islande et à la Norvège, leur position à l’égard de l’Union européenne reste très particulière : ces deux pays étant très proche de l’Union, sans toutefois en être membres.


L'Histoire d'une réticence :


Dès les années 1960, le Danemark, la Suède, l’Islande et la Norvège avaient participé au lancement de l’AELE (Association Européenne de Libre Echange), projet alternatif à la CEE de l’époque : une zone douanière ne concernant que certains produits et n’envisageant pas de se transformer en projet politique.

Avec la démonétisation progressive de l'AELE au début des années 1990, ses pays membres allaient soit rejoindre les rangs de l’Union, comme ce fut le cas pour le Danemark en janvier 1973, ainsi que pour la Finlande et la Suède en janvier 1995, soit conclure avec elle des accords bilatéraux : dans le cadre de l’EEE (Espace Economique Européen), comme ce fut le cas avec l’Islande et la Norvège.

Ces accords permettent d’inclure les pays signataires au marché unique, de leur étendre le principe de libre-circulation (de personnes, des capitaux, des marchandises et des services) et de les associer à de nombreux programmes communautaires (notamment en matière d’éducation). En contrepartie, les États en question se doivent d’adopter l’acquis communautaire pour les domaines techniquement couverts par l’accord.

Ces accords font que la Norvège et l’Islande sont en fait aujourd’hui très proches de l’Union sans en être membres. Néanmoins, les norvégiens ont refusé par deux fois l’adhésion (53,5% en 1972 et 52,3% en 1994).

Aujourd’hui, même si les opinions favorables à l’adhésion semblent gagner du terrain dans l’opinion publique norvégienne, il semble que les hommes politiques norvégiens favorables à l’adhésion restent relativement discrets. Après les "échecs" référendaires de 1972 et de1994, aucun gouvernement norvégien ne se lancera désormais plus dans une troisième consultation populaire s’il n’est par avance vraiment assuré de pouvoir l’emporter cette fois-ci.

En revanche, en Islande, la question d’une éventuelle adhésion à l’Union Européenne n’a pas encore captivé l’opinion publique. Le débat a été inhibé pendant longtemps par le très respecté Premier Ministre islandais, Davis Oddson, qui faisait partie des "eurosceptiques". Néanmoins, plusieurs indices laissent à penser qu’en Islande les opinions favorables à l’adhésion gagnent aujourd’hui du terrain.

Les raisons de la réticence nordique :

La réticence des États nordiques à l’égard de la construction européenne semble être le résultat d’une véritable culture locale de l’indépendance. Pour ces pays (Norvège, Islande), l’adhésion au projet européen équivaudrait donc à une perte de souveraineté et à une perte d’indépendance au profit d’une structure européenne perçue comme bureaucratique centralisée.

De plus, ces pays s’inquiètent pour leur agriculture, pour leur pêche et craignent que leur éventuelle future "mise au diapason européen" ne soit très couteuse en termes d’emplois, de qualité de vie et de qualité de la production. C’est pourquoi ils souhaiteraient pouvoir disposer d’exemptions similaires à celles dont ont récemment bénéficié leurs voisins finlandais et suédois lors de leur adhésion (régime spécial d’ "agriculture arctique" leur ayant été concédé en tant qu’exemption spécifique à la PAC)
.

Conclusion :
L’option politique la plus réaliste à court et moyen terme reste la poursuite de la participation de ces deux pays à un processus d’intégration européenne, sans adhésion. Une situation qui n’est pas dénuée d’inconvénients pour les États en question. Puisqu’en refusant l’adhésion, les deux États ne font en fait que subir les politiques communautaires et leurs normes de droit sans même être en mesure de vraiment pouvoir les influencer.

dimanche 12 octobre 2008

43. Tampereen Valoviikot


Le mois d'octobre est particulièrement redouté des Finlandais: les jours raccourcissent, les feuilles des arbres tombent (la ruska est belle et bien finie...), la pluie devient plus fréquente et le vent glace le sang. Les Finlandais ne trouvent leur salut qu'avec l'arrivée de la neige, propice à la pratique des sports d'hiver et annonciatrice des joies de Noël.

Pour égayer quelque peu les mois les plus sombres de l'année, la ville de Tampere se pare de mille lumières. Du 17 octobre au 6 janvier, 200 structures composées au total de plus de 40 000 ampoules illumineront les rues du centre-ville et réchaufferont les coeurs. L'inauguration des 43ème Semaines de Lumière de Tampere donnera lieu à un feu d'artifices tirés depuis la Grand' Place vendredi prochain.
Notre rue est particulièrement soignée puisque de notre chambre nous avons une vue imprenable sur une chouette et un écureuil...
Pour ceux qui s'inquièteraient déjà du gaspillage d'énergie occasionné par ces 10 semaines d'illuminations, sachez qu'elles s'éteignent en début de soirée (comme vous le savez déjà, la nuit finlandaise est longue et les Finlandais se couchent relativement tôt)...




samedi 11 octobre 2008

Les Finnois, un peuple à l'origine obscure !

Les termes Finnois (avec une majuscule) et peuple finnois (en finnois : suomalaiset, en suédois : finländare) désignent en français le groupe ethnique associé historiquement avec la Finlande ou la Fennoscandie. Le terme Finlandais désigne quant à lui un "habitant ou un natif de la Finlande".

Les références historiques relatives à l'Europe du Nord sont rares et les noms donnés à ses peuples bien souvent obscurs. De ce fait, leur étymologie ainsi que celle des zones géographiques qu'ils habitaient restent difficiles à établir. Néanmoins, des recherches sur l'ADN ont permis de retracer le cheminement des peuples du Nord.

On s'aperçoit encore une fois que les Finnois n'ont pas les mêmes origines que leurs voisins Scandinaves !


Au XIXe siècle, la théorie du chercheur finlandais Matthias Castrén affirmait que "le berceau originel des Finnois" se trouvait à l'ouest de la Sibérie centrale. Par la suite, l'idée d'un berceau commun pour l'ensemble des peuples de langues finno-ougriennes mena les recherches dans une zone entre la Volga et la Kama, en Russie d'Europe.

Jusque dans les années 1970, la plupart des linguistes pensait que les Finnois n'étaient pas arrivés en Finlande avant les premiers siècles de notre ère. Mais l'accumulation des témoignages archéologiques montra bientôt que la Fennoscandie a été habitée de façon continue depuis l'ère glaciaire.

On en conclut que les ancêtres des Finnois commencèrent à occuper la région il y a des milliers d'années, peut-être en plusieurs vagues successives. Ceci expliquerait que les ancêtres des Sames (i.e. les Lapons) aient été repoussés progressivement vers les régions les plus septentrionales.

Pays Nordiques ? Scandinavie ?? Fennoscandie ????

L'expression pays nordiques désigne le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède, ainsi que leurs États associés : Åland, le Groenland et les îles Féroé. Les îles Féoré et le Groenland font partie du Danemark tandis que Åland est un territoire autonome rattaché à la Finlande. Le concept est proche de celui d'Europe du Nord.



En français, le terme Scandinavie est parfois utilisé comme synonyme de « Pays nordiques », alors que la Scandinavie ne comprend, au sens strict, que la Suède et la Norvège, qui se partagent la péninsule de Scandinavie.


On ajoute aussi parfois le Danemark qui partage une Histoire et une culture commune liée aux Peuples Germaniques et aux Vikings. Elle comprend aussi, au sens plus large culturel et linguistique, l'Islande et les Îles Féroé. Mais, il est abusif de la confondre avec l'Europe Nordique qui comprend également la Finlande, parfois les Etats Baltes, voire aussi le Groenland.

En bref, vous aurez compris que la Finlande ne fait pas partie de la Scandinavie :)

Par contre, la Finlande fait partie de la Fennoscandie ou Fenno-Scandinavie, au même titre que les pays de la péninsule Scandinave (Suède et Norvège), le nord du Danemark, et l'extrême nord-ouest de la Russie (Carélie et péninsule de Kola).
La Fennoscandie, qui fait référence à une formation géologique appelée "Bouclier Baltique" n'inclut pas les terres éloignées du continent Eurasien comme l'Islande ou le sud du Danemark.

Une histoire de drapeaux...

La "croix scandinave" se retrouve sur les drapeaux de certains pays nordiques. Elle consiste en une "croix grecque", aux 4 branches égales ou à peu près égales, dont la branche située dans la partie flottante a été prolongée exagérément pour créer un effet décoratif et pour corriger l'effet d'optique qui la ferait apparaitre plus courte, parce qu'elle est celle qui bouge le plus au vent.

Croix grecque ou "crux quadrata"

L'appellation "croix scandinave" est d'ailleurs erronée, beaucoup de pays arborant cette croix ne font pas partie de la Scandinavie telle qu'elle est réellement définie. A suivre ! :)

Kongeriget Danmark
- Royaume du Danemark

Etendard de guerre, vieux de 600 ans, le Danebrog fut par la suite largement utilisé en mer. La légende veut que le drapeau soit un don direct de Dieu, lors de la bataille de Lyndanisse.

Féroé - Foroyar - Faerorne - Faroe

L'archipel danois de l'Atlantique nord, les îles Faroe ou Faeroe ou Féroé, possède son propre drapeau. On y retrouve la croix et les couleurs scandinaves regroupées d'une façon originale.

Kongeriket Norge - Royaume de Norvège

La Norvège possède ce drapeau depuis le 17 juillet 1821 qui devient national le 10 décembre 1898. Il trouve son origine dans le Danebrog, chargé d'une croix bleue. Ensemble, ils reprennent les couleurs de la liberté.

Normandie

Drapeau non-officiel du Mouvement Normand, reprenant la traditionnelle croix scandinave en référence au "Hommes du Nord" qui créèrent la Normandie.

Konungariket Sverige - Royaume de Suède

On retrouve la croix scandinave aux couleurs des anciennes armes traditionnelles de la Suède, bleu et or. La plus ancienne représentation date de 1449. En 1663, un décret royal fixait le drapeau suédois, toujours en usage depuis.

Konungariket Sverige - Scanie

Région du sud de la Suède, tournée vers l'agriculture et l'exploitation du cuivre. De peuplement danois, la Scanie fait partie du royaume de Danemark à sa fondation (VIIIe siècle). Elle est cédée à la Suède, par le traité de Roskilde en 1658.

Suomen Tasavalta - Republiken Finland - République Finlandaise

C'est le poète Sakari Topelius qui donnera au pays les couleurs caractéristiques de la Finlande : le blanc pour la neige qui couvre le pays, le bleu des mille lacs. Ensemble, elles forment une croix scandinave. Le drapeau est officiellement adopté le 12 février 1920.

Suomen Tasavalta - Republiken Finland Aland - Ahvenanamaa

Åland territoire autonome finlandais constitué de l'archipel du même nom comprenant environ 6 500 îles situées entre la Finlande et la Suède à l'entrée du golfe de Botnie, a obtenu son propre drapeau le 3 avril 1954. Il représente les relations historiques avec la Suède : une croix rouge sur une croix jaune avec un fond bleu. Le fond bleu avec la croix jaune représente le drapeau suédois, tandis que la croix rouge sur la croix jaune représente les vieilles couleurs que les Suédois utilisaient pour la Finlande.

Lydhveldydh Island - République d'Islande

Créé au début du XXe siècle, le drapeau de l'Islande ne fut officiel qu'à l'indépendance en 1919. Le bleu et le blanc sont les couleurs islandaises, posées en croix scandinaves, sur lesquelles broche une mince croix rouge rappelant la lave des volcans du pays.

vendredi 10 octobre 2008

Aleksis Kiven päivä

Aujourd'hui 10 octobre, la Finlande fête l'un de ses plus célèbres écrivains, Aleksis Kivi.

Aleksis Kivi, de son vrai nom Alexis Stenvall est né à Nurmijärvi le 10 Octobre 1834 et décédé à Tuusula le 31 Décembre 1872. Auteur de nombreux poèmes, pièces de théâtre et romans, il resta néanmoins inconnu du public toute sa vie durant. Il mourut dans la misère...

L'un de ses romans, Seitsemän Veljestä (Sept frères) raconte l'histoire d'une fratrie vivant dans une contrée reculée de Laponie. Le récit a été vivement critiqué pour sa monotonie et son manque de rythme. Des années plus tard, Seitsemän veljestä est devenu l'un des romans fondamentaux de la littérature finlandaise.

Ses pièces sont encore aujourd'hui fréquemment jouées dans les nombreux théâtres de Tampere. Aleksis Kivi a rencontré un tel succès posthume qu'il est désormais fêté chaque 10 Octobre, jour de sa naissance. C'est un phénomène courant ici : de nombreux jours du calendrier permettent de rendre hommage à des personnalités phares de l'Histoire finlandaise sans être pour autant fériés. Cependant, la ferveur s'exprime avec force : le drapeau finlandais flotte au sommet de chaque bâtiment, soit tous les 5 à 10 mètres...

Nous nous sommes d'ailleurs étonnés de la fréquence d'apparition du drapeau finlandais et de sa symbolique. De façon générale, les Finlandais sont très fiers de leur pays et de leur nation, et n'hésitent pas à le montrer. Cela nous a amené à nous questionné sur le phénomène totalement inverse propre à la France, à savoir : même le 14 Juillet, les drapeaux français se font discrets et certains politiciens ayant souhaité donner au peuple "la fierté d'être français" se sont vus caricaturer comme nationalistes ! il ne viendrait jamais à l'idée d'un français de planter un drapeau dans son jardin comme le font si facilement de nombreux américains. Quelles sont selon vous les raisons (historiques, culturelles, ...) qui font que les français se sentent mal à l'aise vis-à-vis de leur pays, et que la fierté nationale est mal vue... ?

Comme le soulignait Jouni il y a quelques semaines, c'est en découvrant une autre culture qu'on peut mieux comprendre la sienne... Nous attendons vos réactions :) !!

mardi 7 octobre 2008

Close encounters of the Finnish kind

Un petit article issu du magazine anglophone finlandais "Six Degrees" qui corroborent nos premières impressions sur le Finlandais. En prime, un petit exercice de pratique de l'Anglais :)

"Finns are space-loving creatures. On a bus or in a waiting-room, a finn will never take a seat next to another person if it can be avoided. In a lecture room, Finns will first take places at the edges and on the back row, then scatter in the middle. In a half-empty room, there will always be a semicircular void between the speaker and the audience.

This need of wide personal space could be explained by evolution. In their natural habitat, the forest, Finns could roam free without meeting anyone for weeks. If they happened on another Finn, they would stop and observe each other for signs of danger. Stepping into touching distance had basically two explanations: the intention to a) make love, or b) make war. This interpratation of proximity has not changed essentially.

Well after the 1950s the majority of Finns still lived in the countryside. Even in small rural villages their territorial instincts were under some stress, but the urban environment is an overwhelming challenge for a Finn. To cover the panic ans confusion caused by crowds, his instinct is to pretend that other people do not exist, causing puzzled looks if they happen to bump into someone who should not be there at all.

On a full bus or train, this Finnish skill is at its peak. Speaking or even looking at someone is a rank insult of personal space. Thus getting off the window seat requires elaborate mime signals - fidling with ones bag or gloves, moving closer to the edge of the seat - to alert the "non-existing" person on the adjoining seat to let one by.

At social occasions, you can approach a Finn and even shake hands with him. The correct distance to do this is when both parties have to lean forward a bit to grasp each others hand. Remember to with draw to the original distance! Do not get to clos or make sudden movements to touch them, or they will rear, perhaps even bolt. Remember, Finns are a gental species at heart, just give them space."

Erasmus, c'est qui ? C'est quoi ?

Erasmus est le nom donné au programme d'échange d'étudiants et d'enseignants entre les universités et les grandes écoles européennes.

Lancé en 1987 avec la participation de 11 pays, les étudiants peuvent effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement scolaire européen, pendant trois mois au minimum ou un an au maximum. Depuis sa création, ce programme a permis à 1,5 million d'étudiants de participer à des échanges universitaires entre pays européens partenaires. Ce programme concerne aujourd'hui 32 pays : 30 pays de l'Espace Economique Européen (EEE), soit les 27 pays membres de l'UE ainsi que l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège , plus la Suisse et la Turquie.

Le nom du programme vient du moine humaniste et théologien néerlandais Erasme : Desiderius Erasmus Roterodamus, né en 1469 à Rotterdam et mort en 1536 à Bâle.
Erasme a voyagé durant de nombreuses années à travers l'Europe pour s'enrichir des différentes cultures et développer son humanisme.